La Petite GAZETTE LaRéPique 2015


La Petite gazette du festival  LaRéplique 2015


Et voici la petite gazette  qui revient pour cette 4ème édition ! 
Retour sur cette première semaine. Que de belles rencontres  avec le public, les bénévoles et les comédiens. Les comédiens qui avec  tout le cœur mis dans leurs spectacles, ont su nous apporter plaisir et émotion ! 

Les retours sur les spectacles sont écrits par des spectateurs de troupes venus voir les spectacles des autres. Ils sont donc, pour notre plaisir, aussi variés que les spectacles.

Dimanche 31 mai :



Fête d’inauguration à 15h : Animée par un grand chef cuisinier canadien et son garde du corps, en cette année où le thème choisi est la gourmandise, elle a été fort sympathique et s’est terminée dans la galerie, tous biens serrés les uns contre les autres autour du pot de l’amitié. Un absent de marque que nous avons rencontré depuis, tellement désolé d’avoir raté ce moment qu’il attendait et auquel il comptait participer : Monsieur David Martineau, adjoint à la culture de la Ville de Nantes. David nous souhaite à tous un très bon festival ! Et beaucoup de présents, des déjà presque amis !



Hotdog sous la pluie à 16h :


La compagnie du Bruyant Silence ouvre le bal avec un très bon spectacle, très beau visuellement, une sorte de danse entre mort et vie, entre masque et visage découvert. Une danse de la vie, celle qui n’est pas souvent facile. Le ton, le geste, la voix nous entraînent dans ce monde étrange et déroutant. Une belle réussite !    B. G.  (Photo  Gicyue)

Juste un morceau de sucre à 18h :

Ce n'est pas juste une comédie musicale inspirée du célèbre personnage Mary Poppins, c'est un peu plus qu'une histoire originale créée par la troupe Permanantes ! C'est un travail collectif qui transpire l'énergie, plein de sourires, des performances vocales et théâtrales ! Que l'on soit grand ou petit, c'est une réjouissance pour les yeux et les oreilles ! Que de talents !
Nous avons eu l'immense joie de découvrir le format court à LaRéplique,  je ne sais pas vous mais moi j'en reprendrais bien plus que juste un morceau ....   M.A L
(Désolés, mais le photographe avait oublié son appareil !)


Mardi 2 juin :

Les pas perdus à 21h :



L'atelier du collectif Contes à Rebours, mis en scène par Aurélien Mallard, nous a présenté la comédie Les Pas perdus de Denise Bonal.  Une jolie illustration de toutes ces scènes de vie que l'on peut voir et ressentir lorsque l'on est sur un quai de gare. Parce que finalement, un hall de gare c'est un véritable laboratoire de théâtre. Les comédiens nous illustrent avec justesse toutes ces joies, peines, colères, départs, retrouvailles... que l'on a tous vécus au moins une fois. Une belle représentation, pleine d'émotion, de cocasseries parfois et le public se laisse emporter par le va et vient permanent des comédiens sur scène. Une mise en scène originale sans oublier une pincée de chorégraphie. La troupe pour la première représentation a joué devant une salle pleine! On lui en souhaite tout autant pour la 2eme.   D. L.

Mercredi 3 juin :


15h : L’ado dans tous ses états.

Quel plaisir que cette conférence d’éminents  professeurs  spécialisés en adologie ! Spectacle plein de trouvailles délicieuses, de scènes écrites par les ados eux-mêmes et  interprétées avec énergie et talent. Ils jouent, ils dansent, ils chantent… Bref, ils font tout pour nous faire passer un excellent moment. Les absents ont eu vraiment tort.   Bravo et merci aux  jeunes de la Cie Les Vaches à Roulettes !    V.A.






19h : Le monde de Mars:

"Le monde de Mars" est une pièce dont on ne ressort pas indemne. De par la thématique d'abord. Rares sont les amateurs qui s'aventurent à jouer des pièces où la noirceur et le malaise l'emportent sur la légèreté et la fantaisie. Et de par le talent des comédiens ensuite. Leur jeu est juste, leurs corps impliqués jusqu'à l’extrême. Le public est automatiquement et immédiatement impliqué dans l'histoire. Une belle réussite !      R. M.

 Le monde de Mars, présenté par le Théâtre du Clair-obscur et les Tréteaux de l'Université d'Angers, est un monde jonché de morceaux de briques rouges et de cadavres de bouteilles d'alcool. Un monde où se débattent des personnages prisonniers d'un passé qui les a brisés, hantés par les fantômes de leurs morts, rongés de remords et de doutes.


Le spectateur est témoin de la misère affective d'une famille dont les membres se détruisent les uns les autres, à coups d'insultes, à coups de poings, à coups de négligence. La mère est en loques, le père mort rôde et souffle aux oreilles de sa fille, la grande soeur a enfui ses névroses derrière sa coiffure tirée, sa tenue parfaite, sa voix claire. La jeune soeur tente de survivre, d'espérer. Son bébé n'a pas encore de nom, son compagnon la brusque, mais elle cherche l'issue et l'amour.
C'est une pièce intense servie par de jeunes acteurs habités par leur rôle. Un grand coup de poing!  C. T.


 21h Les pas perdus :






Retour très réussi de l’atelier du Collectif Contes à Rebours pour leur deuxième représentation. Un public à nouveau conquis.

Jeudi 4 et vendredi 5 juin :

 19h : Veillée funèbre  


Un spectacle d’improvisation par les  jeunes de la Cie des bretelles (atelier ados de  la Cie Catégorie libre). Le public, dans la galerie était chargé d’écrire un souvenir. Sur scène, autour du cercueil, on est triste et à tour de rôle, on choisit un papier pour lire le souvenir proposé. Alors, le moment d’improvisation commence. Ces ados ont beaucoup de ressource et de talent pour nous faire passer de très bons moments et nous faire rire ! Deux  très bons spectacles autour du même thème mais très différents. Beaucoup de fraîcheur et de bonne humeur ! V.A.

Jeudi 4 juin :

21h : Ubu Roi




Voir Ubu Roi, la pièce d'Alfred Jarry, jouée sur le mode burlesque au TNT de Nantes par la troupe Scielabulle, nous fait comprendre pleinement le sens de l'adjectif "ubuesque", et son actualité.
Ubu est un despote grossier, gras, imbu de lui-même, avide et couard. Fièrement perché sur son petit trône blanc en faïence, il pense être le roi du monde mais patauge dans sa propre "merdre".
Sourd aux conseils de la mère Ubu, non moins avide mais dotée de bon sens, il écrase ses sujets d'impôts, assassine ses fonctionnaires, décapite la justice, affame son peuple, envoie ses troupes à l'abattoir. Son seul but est de conserver sa place étriquée sur son trône haut perché en remplissant sa panse grasse.
Merci à cette troupe de nous avoir fait (re)découvrir une pièce satirique et terriblement contemporaine. Car voilà un roi qui, comme bien de nos dirigeants, n'écoute que sa propre convoitise, et dont la faim de pouvoir justifie les plus vils moyens.  C.T.

Vendredi 5 juin 

21h : Cocktails 

 Pour la troisième année consécutive, les comédiens amateurs de la Cie des Alyzés, les Talcœurs  étaient présents et attendus au festival. 




Ils n’ont pas déçu et ont encore montré toute l’étendue de leur talent dans ces saynètes  jouées avec brio, amenées au gré des bulles et d’une grande variété. Riche en couleurs et en émotions diverses leur spectacle est une belle réussite ! B.G.

Samedi 6 juin 

19h : Visite au musée

 L’atelier jeunes de  la Cie A la tombée des nues nous a fait passer un bon moment avec une visite au musée mouvementée à souhait. Des comédiens pleins  d’entrain et de belles promesses qui nous ont ravis. Avec une belle mise en scène. Des idées en pagaille. Le public  ne s’y est pas trompé et a pris beaucoup de plaisir. Il sera à ne pas douter plus nombreux pour la deuxième représentation mercredi à la même heure. V.A.

21h : Z, les histoires, le testament

Z est un homme déroutant. Il boit, nous fait boire, se raconte, nous raconte sa vie, avec ses forces et ses faiblesses, la vie des autres, de ses amis et d’inconnus aussi, dont il nous lit la correspondance.
On a un peu de mal alors à savoir où le comédien se place. Est-il le lecteur ou le scripteur ? Mais on écoute, c’est drôle, parfois, c’est inquiétant, dérangeant, amer…



Puis,  il disparaît, ne laissant sur scène que sa voix sur fond  d’images et de musique et toutes les trois se mêlent si intimement qu’elles nous emmènent au-delà des mots et des idées. Alors, on essaie de s’accrocher car on sent que le message de l’homme devient pressant, mais le rythme nous emporte jusqu’à ce qu’à la fin, tout à la fin, on comprenne : qu’importent les mots, qu’importe le sens, il voulait juste nous crier qu’il est humain. Tout simplement.    D.N.






La petite gazette 2015

Deuxième semaine




Mardi 9 juin 19h et vendredi 12 juin :

Jusqu’à l’amour par l’atelier en français de Coma Teatro Amour et politique : on imagine des cris et des pleurs, des effets et des grands airs comme on le voit trop souvent sur les grandes scènes de Nantes et d'ailleurs mais justement, nous sommes à La Réplique et l'atelier Coma nous a offert plutôt une étincelle, à la fois légère et profonde et même si le (trop court) spectacle ne dure que 3/4 d'heure, on est tout de suite transporté en Amérique du Sud, dans une nouvelle de Garcia Marquez ou de Cortazar, remplie d'humour et de fantastique, d'amour et de mort, de merveilleux et de cocasse. Et l'autre grande surprise, ce sont les comédiens qui en cet éclair de temps ont su camper
de vrais personnages qu'ils ont fait vivre tout de suite grâce à une forte présence de chacun. La mise en scène était alerte et le numéro de danse irrésistible. ¡ Bravo y hasta siempre companeros de Coma  Teatro!
G.C.


21 h : Mes Elles
4 femmes sur scène ont raconté leur histoire, de femme. Mariée, célibataire, divorcée, en quête d’amour, de sexualité, se posant des questions sur leur propre vie, leur vécu. Ces 4 histoires se mêlent et s’entremêlent, avec une scénographie intéressante où les 4 univers sont mis côte à côte et où l’on passe de l’un à l’autre sans problème.


 Etant un homme, évidement il y a des choses qui m’ont échappé. Je pense que les femmes ont dû se retrouver dans l’une d’entre elles (ou peut être les 4). Belle création de texte de Gaëlle Camus  et belle interprétation des comédiennes de la Cie No Name Experience.
N.J.


Mercredi 10 juin

15h : La boîte à bidouilles
 Un coffre sur la scène, dont les comédiens surgissent et tirent des accessoires divers et variés....Des accessoires? Que dis-je..? Des souvenirs, des chansons, des histoires à dormir debout et à rire assis dans nos sièges de spectateurs amusés, charmés, entraînés dans le monde espiègle et doux et joyeux de la Compagnie des Contes à Rebours! Un très  joli spectacle d'après-midi pour les enfants et les grands redevenus enfants le temps du voyage!
C.B.





Une grande Malle, un univers coloré, la boîte à bidouille annonce la couleur avec sa chanson d’introduction. Spectacle pour les enfants, on en reste pas moins émerveillé et amusé en tant qu’adulte. Bon rythme trouvé entre conte et chanson, ce qui a ravi tous les enfants présents dans la salle. Histoires drôles et cocasses, l’interaction avec le jeune public fonctionne puisque les enfants ont répondu de façon spontanée pendant les contes. Merci aux conteurs et chanteurs à rebours qui ont fait passer un moment « génial » (dixit un enfant) un mercredi après-midi.
N.J.

19h : Visite au musée et Génération théâtre
Deuxième représentation de visite au musée par les jeunes pousses de la Cie A la tombée des nues. C’est toujours aussi enlevé et drôle. Bravo ! 




 La Cie à la tombée des nues a renouvelé son invitation à la troupe du collège Stendhal. Très heureuse initiative ! Ces jeunes nous ont interprété leur pièce,  génération théâtre, avec talent. Les personnages sont très crédibles et souvent drôles. Encore un bon moment pour le public !
B.G.


21h : Musée haut/musée bas 


 On vit au musée! Hier, 10 juin 2015, 21h, au TNT, la pétillante troupe "PAQ'LA LUNE", nous interprétait "musée haut/musée bas"! Grandeurs et décadences étaient au programme. Chaque comédien nous restituait les pensées hautes et les pensées basses de tout un éventail de visiteurs. Toutes générations confondues, les visiteurs du musée, nous livraient une large palette de personnages hauts en couleurs, et tous emprunts d'une certaine émotion. Avec au passage,  une petite référence au "dîner de cons" et ses jeux de mots truculents, et un p’tit clin d'œil à la région parisienne et ses RER "jamais en retard"!
Après une légère perte de mémoire, interprétée avec humour, les comédiens nous entrainent en AFRIQUE, citant : KANANAWA KATATA. Teinté d'humanité, leur final aborde les sujets de société, tels que : la politique, le racisme, l'immigration, le civisme, nos propres valeurs, et nos racines profondes! Spectacle vivant, drôle, en mode comédie, tout en sincérité!
Patricia T.

Jeudi 11 juin:


Grosse soirée que ce 11 juin, avec le TNT affichant complet pour les deux spectacles et des spectateurs repartis bredouilles et tristes ! Et les autres ravis.


19h : Grand’ peur et misère du IIIème Reich

 La Cie de l’Écume nous a présenté une belle version de ce classique de Brecht. Avec un bon choix de textes et une musicienne à la guitare pendant les très brefs changements de décors (et ça, c’est déjà une réussite). Le ton, les lumières, le jeu des
comédiens nous plongent très vite dans cet univers de suspicion et de crainte. On vibre, on tremble et parfois on sourit. Installés autour et au milieu des comédiens, on se sent encore plus pris dans l’ambiance, dans l’engrenage, pas vraiment uniquement spectateur. C’était une belle fresque, habitée, sincère et vibrante de cette période trouble de l’histoire. Une belle réussite pour cette première du spectacle. Bravo et merci à tous !
V.A.

21h : L’augmentation




 Une femme se lève en plein milieu de la nuit. Elle ne dit rien, mais elle a six voix qui parlent à sa place. Elle veut une augmentation et ne sait pas comment la demander, encore moins comment l'obtenir. Les voix cherchent une solution, élaborent un plan, s'accordent, se désaccordent. 
Successivement, elles l'encouragent, l'agressent verbalement, fantasment ou ressassent pour la perturber davantage encore. Dans un chassé-croisé entre espoir et doutes, les voix cristallisent tout le débat interne auquel elle se livre, la mettant tour à tour face à ses peurs les plus incongrues, imaginant les obstacles les plus improbables. 
Plus la nuit avance, plus les élucubrations portées avec passion par les comédiens dégénèrent, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
S.B.

Une magnifique adaptation de la pièce de Pérec, avec une très belle et originale mise en scène et un très bon jeu d’acteurs  qui ravivent avec brio les obsessions qui souvent nous hantent.  Chapeau les artistes !

Vendredi 12 juin 

19h : Alban Chérifi

 Dans une salle pleine, un petit bonhomme tout en noir un peu timide s'avance le sourire jusqu'aux oreilles et nous annonce qu'il va nous expliquer le tour qu'il vient d'accomplir...et l'illusion commence vraiment car ce n'est bien sûr qu'un « truc » pour nous tromper et nous faire rire et ce rire ne va plus quitter ni les visages des spectateurs ni celui d'Alban qui nous charme d'emblée et nous tient entre ses mains aussi adroitement qu'il le fait avec cartes, cigarettes et  cordes.



Les tours d'Alban sont ceux d'un vrai pro et laissent tous les spectateurs pantois mais la vraie magie c'est cette sympathie, cette bonne humeur, cette complicité qu'il crée avec le public sans grands effets, sans gouaille de bonimenteur mais plutôt avec son cœur gros comme ça. Une heure de magie et vraiment on en redemande et ça tombe bien car il sera de retour à La Réplique le 24 juin à 15h. Courez-y!
G.C



21h : Jusqu’à l’amour

L’atelier Coma Teatro en français  a présenté pour la deuxième fois son spectacle. Et une nouvelle fois le public a été conquis. Il en aurait bien pris pour un petit coup de plus. Encore bravo ! (Voir article au 9 juin)

Samedi 13 juin :


 19h : Voyage sur l’onde.


Ils étaient une bonne quinzaine de pirates à prendre d'assaut la scène du TNT samedi soir et à nous détourner vers les Mers du Sud, au son d'instruments exotiques. Ils sont arrivés dans une mystérieuse ambiance bleutée et brumeuse. Avec les premiers sons du bâton de pluie, on commence à distinguer les silhouettes et les visages aux mines finalement bienveillantes. Alors, au gré des ondes changeantes, le capitaine a fait alterner les moments de poésie avec des ouragans  de voix et de percussions mélanésiennes.
Avec une énergie folle, il a fait se dépasser ses marins et leurs
sourires radieux faisait plaisir à voir. Et cette énergie et cette bonne humeur ont envahi la salle pleine à craquer qui a entonné gaiement la chanson de John Kanaka "Too la hey ho too la hey" et ce fut le délire : les pirates avaient gagné, le navire de LaRéplique était sous leur charme. Merci aux marins (les Poissons pilotes)  et aux deux capitaines !
G.C.



21h : Le repas des fauves


 L’annonce du spectacle dans la galerie du TNT nous donne le ton. 1942, en France, dans un appartement où se déroule un anniversaire, les convives arrivent à récupérer des mets difficiles à trouver en tant de guerre. Tout devait se dérouler tranquillement jusqu’à une fusillade dans la rue et un militaire allemand qui vient leur demander deux otages pour compenser la perte des deux soldats allemands. A ce moment-là, l’ambiance change et la force de ce texte et de
l’interprétation des personnages est de faire remonter en surface tout le négatif de l’être humain. Histoire qui se finit bien puisque personne n’est choisi, mais qui laisse des dégâts dans l’amitié des personnages. Très bon moment passé avec la Cie Min’de rien. Reste une question quand on sort de la pièce : qu’est-ce que j’aurais fait moi ?
N.J.


Nous sommes invités à célébrer l'anniversaire de Sophie avec ses proches dans un appartement parisien où la joie d'être ensemble et les histoires de chacun pourraient avoir lieu quelle que soit l'époque. Des liens d'amitié très fort, mais jusqu'où? 
Des tirs dans la rue, la présence d'une radio qui nous livre les dernières nouvelles de la guerre et l'arrivée d'un agent de la Gestapo viennent interrompre les festivités et portent les personnages à douter d'eux-mêmes. L'instinct de survie prend ainsi le dessus sur l'esprit commun quand l'agent leur impose de choisir injustement deux otages parmi eux sept.

Une très belle interprétation de la part des comédiens qui ont su nous emporter dans un yoyo permanent d'angoisses, de sueurs et d'amour. Qui est humain et qui ne l'est pas? Autant de questions qui se posent sur ce sujet tout le long de cette pièce où la peur de chacun face à la mort fait jaillir leur animalité et leur fait dire n'importe quoi.
Résistant ? Collabo? Pacifiste inaliénable? Chacun s'interroge sur son envie de vivre et sur la fragilité de l'homme: penser à sa mort. Alors autant profiter du temps qu'il nous reste amoureusement, que nous soyons à Paris 1942 ou à La Réplique 2015.
Un grand merci à eux, pour leur plaisir et leur énergie de jouer, ainsi que leur générosité envers les spectateurs.  ̎Min' de rien, c'est pas mal! "
E. M.




La petite gazette 2015 

Troisième  semaine




Mardi 16 juin :
21h : Non-dits

Une mise en abyme dramatique. Le théâtre de la vie de cette famille se joue en dualité avec la réalité. L'équilibre des non-dits face à ce qui voudrait être exprimé, verbalisé. Une belle performance de texte et de jeu de la part des comédiens de l'atelier de la compagnie Méliodore, jouant sur un thème difficile. Des personnages torturés, écorchés par les secrets familiaux lourds à porter et qui soudain éclaboussent tout le monde. Une ouverture sur la réflexion et son âme qui ne peut laisser indemne.
D.L.









Mercredi 17 juin :
15h : Le secret des valises
Trois personnes sont attablées dans un beau décor exotique, bougies sur la table. 


Soudain elles s’aperçoivent de la présence du  public et viennent se présenter. Puis chacune leur tour raconte son histoire. De la majestueuse reine des neiges à l’ange Gabriel, en passant par la jeune fille aux graines magiques, tous nous transportent dans un passé qu’ils nous font partager. Les comédiens débutants des Confluences y mettent tout leur cœur et malgré quelques hésitations nous emmènent dans leur monde. Ils l’ont fait ! Merci à eux. A n’en pas douter ils auront encore gagné en assurance pour leur prochaine représentation le 27 juin aux Confluences où nous les verrons avec plaisir. 
B.G.




 19h : Adi, Rendez-vous au bout de mes cils

Un RDV sensuel en compagnie d'Adi qui manie le verbe et la justesse de son écriture avec une douceur empreinte d'humour. Un spectacle drôle, pétillant, frais et beau, à son image. Une belle mise en scène intimiste d'Aurélien Mallard nous  fait plonger dans les secrets de cette polissonne à ses heures. 
On se laisse envoûter par cette voix douce, le charme opère tout de suite et les mélodies vous enveloppent. Peut-on envisager un deuxième RDV avec votre espièglerie chère Adi?  
D.L.


21h : Non—dits

Une deuxième représentation qui comme la première a conquis le public. Merci à tous, comédiens, metteurs en scène, techniciens…





Jeudi 18 et vendredi 19 juin :

19h  ¡Me voy, pero te juro que mañana volvere !

 A l'heure de pointe sur un quai de la gare dans un tumulte assourdissant les personnages se croisent, se frôlent dans l'indifférence totale de ce qui les entoure. Seul le mépris de l'autre ressort. La gare se vide le silence reprend ses droits. Étrange sensation que ces deux images sans humanité. Puis le voyage à travers l’Espagne se poursuit laissant place tour à tour à des saynètes courtes mais percutantes, de petits morceaux de vie pleins de sens ou de non-sens. Chacun cherche sa voix.
La secrétaire exaspérée par son patron qui rêve d'autres horizons, l'ivrogne qui erre à la recherche de sa propre existence, la dame qui cherche une pharmacie, des femmes en quête de sens … Tout ce petit monde nous fait voyager dans les méandres de nos propres vies faites de petits riens qui n'ont de consistance que par l'importance qu'on veut bien y mettre. 
Joyeux, mélancolique, romantique, ironique, on passe de l'éclat de rire, à la poésie à la vitesse d'un TGV. 
Le spectateur est comme installé sur la terrasse d'un café gorgé de soleil. Il capte les morceaux de vie de ces personnages hauts en couleur ; S’immisçant, l'espace de quelques minutes, dans la vie de ces parfaits inconnus. 
Les comédiens sont beaux, les répliques chantent. Toute l’Espagne s'invite à nos pieds. Le texte, servi en espagnol nous apporte toutes les couleurs du pays pour un moment de pur  plaisir.  
X.B.


21h : Yo, tu, él, nosotros…Somos
 Trois dames sympathisent debout dans un sas bondé, une femme de ménage habillée en Miss Marple noie son amertume au bar avec un couvreur heureux qui ne croit pas en son bonheur… Elles, eux, et d’autres se retrouvent et se succèdent, se croisent et se ratent dans une suite d’instantanés mis en scène par Marga MurÙa. Et tant pis si l’appareil photo n’a jamais voulu fonctionner : la joie refuse de se laisser figer, les instants vécus filent entre les doigts qui cherchent à las retenir et les souvenirs affleurent quand bon leur semble, quitte à jouer les trouble-fête.


Les 9 comédiens du labo II de Coma, Teatro nous entraînent avec talent dans une galerie de portraits mouvants, instables, tour à tour poignants, drôles ou carrément énervants, mais toujours insaisissables, jusqu’au mot de la fin : « Je vais vous serrer si fort dans mes bras que tout ce qui est cassé en vous va se ressouder.
J.H.

Merci à eux tous qui nous ont fait passer un excellent moment !

Samedi 20 juin :

19h : Suicide club 

Cinq inconnus se retrouvent sur un toit pour se donner la mort. A première vue la pièce Suicide club a tous les ingrédients d'un drame. Cependant cette adaptation du film allemand d'Olaf Saumer surprend en abordant le thème du suicide sous un angle 
original souvent léger parfois amusant. Portés par une savoureuse et inventive mise en scène, le jeu des comédiens de la Cie François Dallet se dévoile peu à peu au fil d'une histoire ponctuée de musique. Le public ravi a chaleureusement applaudi ce spectacle présenté dans le cadre du festival LaRéplique.
Cécile
Dans cette pièce adaptée du film d’Olaf Saumer, cinq désespérés de la vie, bien décidés à en finir, se retrouvent en haut d'un immeuble, prêts à sauter. Mais la tragédie attendue n’est finalement pas de la partie ce soir. Tout est en place pour provoquer de vraies rencontres. La situation initiale dramatique pousse les personnages à se raconter avec authenticité et humour. Le rythme est soutenu et il est impossible de s’ennuyer pendant cette représentation.  Si le jeu des acteurs manque parfois d’unité, il permet de passer de très bons moments. De nombreux détails sont très drôles et la maîtrise des comédiens est de plus en plus évidente à mesure que la pièce se déroule... et que la température monte dans la salle ! La mise en scène est une vraie réussite. Fluide, originale, servie par des passages musicaux adaptés, elle est le point fort et marquant de la pièce.
D. Q.

21h : Dommage qu’elle soit…

Et voilà, on l'a fait ! On a renoué avec le théâtre classique. Nous sommes allés voir « Dommage qu'elle soit... » au TNT. Au festival La Réplique, trouver dans la programmation une pièce baroque du 17ème, il faut se lever tôt, et pourtant ils l'ont fait (eux aussi)
Bon je dois avouer qu'au départ rien ne nous prédestinait à nous plonger dans une tragédie dont le titre « Dommage qu'elle soit... » avait été tronqué sauvagement pour ne pas choquer l'intelligentsia nantais. Et oui, John Ford son auteur ne faisait pas dans la dentelle à une époque pourtant où les femmes en portaient couramment sur leurs parures. Les parures, c'est d'ailleurs d'elles dont il s'agit dans cette pièce, où devrions nous dire les costumes, ils sont simplement magnifiques, une myriade de tissus, d'accessoires et de couleurs qui servent pleinement la pièce. Mention spéciale à la couturière.



« Dommage qu'elle soit une putain... », c'est sûr que ça claque comme titre pour du classique baroque d'inspiration italienne...Théâtre classique, oui ! mais théâtre résolument moderne, avec une intrigue nous faisant voyager dans les affres de la tragédie, de l'inceste à la passion meurtrière, en passant par l'humour.
Du coup, quelle belle surprise, passé notre émerveillement des costumes, les huit acteurs de cette pièce ont porté dès la première scène cette tragédie avec brio, nous surprenant, nous entraînant dans l'intrigue, le tout avec une interprétation digne des plus grands. Le moindre que l'on puisse dire, c'est que les acteurs de Proscenia se donnent à fond, et vivent pleinement leur personnage (y compris les scènes violentes en y laissant quelques bleus...). Enfin, la mise en scène, quant à elle, est parfaitement huilée, le son et les éclairages accompagnent également merveilleusement bien ce qui se joue sous nos yeux.
Bref, nous pensions prendre un risque démesuré en allant voir une pièce classique dans un univers TNTesque, et finalement quelle agréable surprise, quels talents, quelles émotions, un superbe moment. Nous ne pouvons que conseiller d'aller voir cette pièce. Il se dit d’ailleurs que Proscenia se produiraient de nouveau en octobre à la Gobinière... A suivre.
R et V










La petite gazette 2015 

Quatrième  semaine


Mardi 23 et mercredi 24 juin :
21h :
Un petit extra :
C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Un petit extra\Spectacle Un petit extra photos retouchées\_DSC7840.JPG
Le titre est modeste et ne laissait pas  forcément entendre à voir un spectacle aussi  bon. Les spectateurs ne s’y sont pas trompés qui sont venus plutôt nombreux. Laissons-leur la parole : « Un très bon moment avec des textes à mots et des mots à messages, de belles interprétations et une bonne énergie. Merci ! » « Bravo aux Extraterriens et merci pour toutes ces émotions ! » « Du beau ! Du vrai ! C’est puissant ! » « Bravo à Yann et à toute sa troupe ! »C:\Users\USER\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\Content.Word\A IMG_8519.jpg
Qu’ajouter ? Tout y est, c’était superbe. Un excellent moment avec beaucoup de talents !
V.I. et des Spectateurs


Mercredi 24 juin


15h :
Le magicien de cœur
Alban Chérifi était déjà venu régaler les plus grands. Il nous propose là un spectacle différent, encore plus interactif, où il  montre tout son talent, sa faculté d’adaptation au public et son immense gentillesse. Les enfants sont conquis, les parents et grands-parents aussi. Une heure durant, Alban illumine les visages, fait s’esclaffer d’étonnement et d’admiration. Il partage son  plaisir avec les enfants qui le dévore des yeux et n’en perdent pas une miette.  L’heure passe très vite, personne ne veut partir. Alban est une grande star qui multiplie les autographes pendant une longue demi-heure. Le livre d’or se couvre sur plusieurs pages de  petits mots d’amour et de félicitations, de façon adorable. « Alban, c’était trop bien, tu es trop cool, trop génial, on t’aime. »C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Le magicien de coeur\Spectacle Le magicien de coeur photos retouchées\_DSC7918.JPG
Vous entendez quelqu’un à la recherche d’un spectacle pour familles, sans hésitation aucune, parlez-lui d’Alban Chérifi !
B.G.

19h :
Pour… Suites
Ce nouveau spectacle de danse moderne présenté par la compagnie  «Les Contingences» entraîne le public dans un florilège d'instants dansés où le corps, messager d'émotions devient caisse de résonance rythmant mots et onomatopées.
Déroutant et contemporain, le trio, emmené par Gaëlle CAMUS, enchevêtre bras et jambes dans des arabesques aussi mouvantes que les sentiments. Loin de se cantonner à la mise en mouvement de musique contemporaine accessible à un public averti, Isabelle LALLEMENT, Marylène OMONT et Gaëlle CAMUS nous offre un florilège d'interprétation de musiques traditionnelles ("Rondeaux de Gascogne" de Harper Tasche), classique ("Nisi Dominus Andante" de Spinosi) ou moderne ("Lilles of the valley" de Jon Myiake), tout en réservant un hommage spécial à un jeune compositeur du groupe Len Parrot ("Gena", "The boy with a golden smile").C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Pour... Suites\Spectacle Pour... Suites photos retouchées\_DSC7986.JPG
Malgré quelques moments de silence un peu longs (qui peuvent fragiliser quelque peu les danseuses) et un espace de danse très intime (d'où certains mouvements "arrêtés en vol"), l'entente quasi fusionnelle des danseuses et les changements de rythme permettent au public de lâcher prise et savourer un instant sans échéance !
Tuteur de la compagnie via Musique et Danse de Loire-Atlantique, Brice BERNIER est intervenu tout au long de l'année pour aider les danseuses sans pour autant interférer dans leurs choix artistiques. Sculptant de ses lumières changeantes la scène où évoluent les danseuses,  Valentine GABORIAU créé sa régie en fonction des ressentis sur scène. Sa collaboration avec la compagnie  dure depuis 3 ans et poursuit l'aventure l'année prochaine, dans une forme chorégraphiée et dansée.
T.V.
C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Pour... Suites\Spectacle Pour... Suites photos retouchées\_DSC7997.JPG









Jeudi 25 juin :


19h :
Le bâillon :
On est rarement déçu par une pièce d’Eric Emmanuel Schmitt. Là il s’agissait d’un monologue et on pouvait s’interroger. Pas longtemps, car Gregory Ardois-Remaud a très vite conquis le public. Par sa présence  et son jeu très poignant, plein de candeur et de chaleur, il nous emporte dans la musicalité de ce très beau texte. Texte qu’il chante, qu’il danse, qu’il dit merveilleusement, dont il nous fait entendre toutes les subtilités.  On ne le quitte pas de l’oreille, des yeux. On a l’impression qu’il a été écrit pour lui tant il sait se l’approprier.C:\Users\USER\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\Content.Word\A IMG_8853.jpg
Ce chant d’amour contemporain, ce soir, dans cette petite salle du TNT résonne mieux que le meilleur des plaidoyers, la meilleure conférence pour défendre cette différence qu’est l’homosexualité, la maladie  du sida si longtemps (et encore) montrées du doigt.
Félicitation au comédien et à son metteur en scène, Thyna Valais, ainsi qu’aux techniciens lumières qui ont contribué à cet ensemble si bien réussi.
Un petit bémol, le bruit incessant d’un appareil photo qui semblait ne pas avoir compris cet instant.
B.G.


21h : Love and Money
Imaginez un monde où l’on poignarde pour un téléphone cassé. Où un homme tue sa femme accro du shopping pour se  débarrasser de ses dettes et s’offrir l’Audi de ses rêves. Où l’on démolit la tombe qui risque de faire de l’ombre à celle d’un être cher. Où l’on met son prochain sur la paille histoire de faire grimper un peu plus le chiffre d’affaire de l’entreprise, de contenter les actionnaires et s’offrir une petite place au soleil pour « photosynthétiser du fric ». Beaucoup de « money » et moins de « love » dans ce portrait au vitriol de ce monde qui ressemble au nôtre, servi par la mise en scène inventive et originale de Mélanie Darnis. Les caisses de plastique empilées figurent un mur de glace d’où surgissent une businesswoman sans scrupules, un employé broyé par l’impitoyable monde du travail ou un couple en deuil, autant de personnages incarnés avec beaucoup de justesse et de sensibilité par les comédiens de la compagnie Entre les lignes. Les pièces du puzzle s’imbriquent petit à petit et prennent sens, reliées par l’énigmatique danseur qui regarde vivre les personnages et cite les méditations de Roland Barthes sur les mythes de la société moderne, toujours terriblement d’actualité aujourd’hui.  C:\Users\USER\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\Content.Word\A IMG_8963.jpgC:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Love ans money\Spectacle Love ans money photos retouchées\_DSC8059.JPG
Une très belle pièce, profonde et dérangeante, dont on ne sort pas indemne, et c’est tant mieux.
J. H.


Vendredi 25 juin :


C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Confluences installation com\_DSC7844.JPG
Maison des Confluences :

19h :
Passions et prairie
Le festival a déménagé à la maison des Confluences à Nantes. La Compagnie du Petit Théâtre (de  La Boissière de Montaigu) nous y a présenté une version originale et bien agréable de cette fameuse pièce de Denise Bonal. Et cela grâce au talent des comédiens qui ont dressé des portraits très habités des personnages. Ils ont su mettre en avant le langage familier et pétillant de l’auteure. On entre du coup avec plaisir et joie dans cette pièce très contemporaine qui pose  avec humour une question existentielle sur la vieillesse. Que faire de nos parents quand ils deviennent trop âgés ? 

C:\Users\USER\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\Content.Word\Red IMG_9170.jpg

La mise en scène  est une cerise sur le gâteau et le décor est également un très bon atout. Un très bon moment de théâtre.
B.G.


21h :
Cuisine et dépendances :
Jacques et Martine reçoivent à dîner des amis d'enfance, une star de télévision et sa femme. Le frère de Martine et son amie du moment, fantasme des hommes, sont aussi de la soirée. Ainsi que Georges un ami qui s'incruste.
Dans le salon, tous s'efforcent de paraître à leur avantage. Mais c'est en cuisine que se joue l'action, les regards se croisent, les âmes et les cœurs se souviennent. La cuisine devient le lieu des confidences les plus intimes et des règlements de compte.
Bravos aux comédiens  de la troupe des Gratinés (Collectif Contes à rebours) qui incarnent avec justesse et fougue ces personnages drôles et émouvants. Si humains qu'ils nous touchent ! Un grand merci à eux pour leur belle performance et le moment de pur plaisir qu'ils C:\Users\USER\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\Content.Word\A IMG_9244.jpg


nous ont fait vivre.
M.C.


Les invités sont en retard. La tension monte dans la cuisine entre les pistaches qui disparaissent dans les mâchoires énervées par l'attente et le poisson trop salé qui se dessèche dans le four. Les doléances commencent à émerger et le vernis du "politiquement correct" se craquèle. Et quand le dîner débute (les invités ayant fini par arriver !), la cuisine reste le lieu où se libère la parole comprimée par la bienséance qui règne dans la salle à manger. La longueur du couloir permet des effets de voix dont les paroles n'atteignent jamais les oreilles visées et les communications avortées font grincer les rires du public qui a l'occasion d'apercevoir les coulisses d'un tableau de la comédie humaine chère à Balzac.
C:\Users\USER\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\Content.Word\Red IMG_9247.jpg
Dans une jatte de malice, mélangez délicatement 2 femmes (Marie-Christine et Mano) et 3 hommes (Sébastien, Yoan et Vincent), assaisonnez de complicité, écoute et bienveillance tout en saupoudrant d'un peu d'ego. Mettez au four quelques mois et vous obtiendrez une gratinée fort savoureuse.
Et quand Aurélien MALLARD emmène "Les GratinÉs" sur le sentier des non-dits et des retrouvailles décennales, les tableaux de sa mise en scène s'enchevêtrent dans une succession de moments pendant lesquels se déroule le dîner - réussite pour les uns, aubaine pour d'autres, naufrage pour certains - qui se laisse déguster sans retenue par le public !
T.V.





Samedi 25 juin :


15h
Le secret des valises


Comme promis, la  troupe des Confluences, montée tout exprès pour le festival, est là pour présenter une deuxième fois son spectacle, jeune public, et cette fois-ci dans son quartier. Passée la déception que les habitants du quartier n’ont pas trop suivi, on se retrouve à quelques spectateurs de tous âges, pour écouter les histoires qu’ils ont à nous raconter. Plus détendus que la première fois, ils le font avec  tant d’application et une touche d’humour  supplémentaire que  dans ce bien joli décor, nous rentrons dans leurs histoires avec plaisir. C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Le secret des valises Confluences\Spectacle Le secret des valises Confluences photos retouchées\_DSC8137.JPG
Bravo à ces comédiens débutants pour ce  beau spectacle jeune public, mais pas que.
C. P.





17h
Un conte ou presque
Un conteur nous emmène dans le monde rural de 1968. Des scènes de la vie quotidienne s'enchaînent en tableaux stylisés. 
On y découvre deux univers : la famille Têtevide et la famille Chabot de Pèchebrun (comme un écho à d'illustres familles aux valeurs opposées : Les Groseille et les Le Quesnoy, les Capulet et les Montaigu) Et ces Roméo et Juliette là, s'appellent Jacquot et Léopoldine.
Leur histoire d'amour est contrariée par les dictats d'une époque. Et l'on entrevoit en toile de fond la grande Histoire, celle de la contestation par la jeunesse d'une société paternaliste et autoritaire. 

La mise en scène soignée, nous révèle avec émotion, les mutations d'une société qui voit la libération de la femme éclore. Une pièce qui nous renvoie tous, à nos racines : cela nous rappelle ce qu'ont vécu nos grands-parents, nos parents... C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Un conte ou presque Véro\Spectacle Un conte ou presque Véro photos retouchées 1\_DSC8266.JPG


Derrière la légèreté de certaines scènes, il y a pourtant un souffle de militance, qui rend "Un conte ou presque" profond. C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Un conte ou presque Véro\Spectacle Un conte ou presque Véro photos retouchées 2\_DSC8372.JPG
Badibul nous surprend et nous touche avec cette création, mêlant théâtre et chant, portés par des comédiens brillants de réalisme et de sincérité.  
Si c'est un "presque" conte, le public des Confluences, lui, est totalement conquis !
A.P.





21h :
Le collectif se déchaîne
Le Collectif du Rire Nantais, c’est un nom qui chatouille comme un éclat de rire, un appel au peuple quoi ! Une série de sketches nous est annoncée  et comme nous avons envie de nous marrer ça tombe bien.
Nous y voilà donc toutes deux, billet du festival en main, bien installées dans la salle de la Maison des Confluences et pressées que ça commence. En avant pour la découverte !
Nous entrons très vite dans le vif du sujet. Le rire ! D’une saynète à l’autre, nous nous laissons emportées par cette joyeuse bande. De  l’hôpital de oufs  et du négociateur inénarrable à la mère de famille épuisée et déchaînée, de la leçon de piano qui n’en est pas vraiment une à la prof de sports déchaînée, nos zygomatiques s’en donnent à cœur joie. Un nageur bizarre sorti de nulle part ponctue ce défilé de saynètes en traversant de temps en temps la scène. Mais que fait-il là ? C’est décalé et drôle. Et ce n’est pas fini. De sketches en sketches nous continuons à rire comme des bienheureuses jusqu’au bout. A noter que dans un autre genre, le mime sur le manège de fête foraine est désopilant.
Il est dit qu’il faut, pour la santé, rire au moins une fois par jour. Eh bien, là, nous avons été servies ! Et ça fait du bien ! Le tout au milieu d’un public très sympathique. Un public  familial  et de connaisseurs  en attente  du toujours mieux  et là, ils le trouvent. On comprend pourquoi la salle était aussi comble !
Les saynètes du CDRN, ce n’est pas un art mineur, les comédiens nous l’ont prouvé. Bravo à eux pour ce très bon moment, avec mention spéciale à… tous. Un grand bravo à Nicolas Jeanneau pour le travail effectué avec eux et la mise en scène.
E.T. et V.A.
(Désolés, et dommage, l’appareil photo était en panne de batterie !)





Dimanche 28 juin
16h
Dracula
Pour leur lune de miel, deux tourtereaux ont l'idée (saugrenue ?) de convier la noce dans un périple transylvanien sous l'égide de leur professeur de civilisation qui en profite pour faire une conférence sur le mythe du vampire. Simultanément, une éclipse trompe la vigilance du comte Dracula qui, affamé et croyant la nuit arrivée, s'invite dans l'auberge où se sont réfugiés les joyeux fêtards…
Le challenge de l'atelier théâtre de Rezé sud "Les Vaches à Roulettes" était de construire un spectacle unique à partir de deux courtes pièces de Woody Allen "Dracula" et Jean Tardieu "Symphonetta". Jonglant avec les mots, Alain et ses comparses ont ajouté quelques chansons aux textes et le bus transylvanien était prêt à emmener le public à l'assaut des Carpates !C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Dracula\.temp\_DSC8381.JPG
Alain, Amélie, Arnaud, Bénédicte, Brigitte, Corine, Elodie, Emma, Fred, Guillaume, Marjolaine, Patricia, Patricia (oui, elles sont deux !) et Thomas nous ont proposé un spectacle comme un puzzle kaléidoscopique où chacun trouve sa place dans le chœur des invités ou créatures de la nuit (qu'ils interprètent tour à tour).
Claire PAUTET (metteur en scène) a particulièrement travaillé sur les différents aspects du chœur. Lui donnant sa place de protagoniste, elle le déforme, l'étire et surprend le public au cœur de ses certitudes ! Du carton, un peu de peinture, deux bouts de ficelle et l'autobus se laisse deviner par l'imaginaire collectif d'un théâtre s'amusant "à faire semblant" pour mieux glisser quelques allusions contemporaines qui s'écoutent au second degré !C:\Users\USER\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\Content.Word\A IMG_9405.jpg
T.V.
De surprise en surprise, nous avançons dans cette comédie complètement déjantée avec un plaisir non dissimulé. Un bon spectacle très visuel et original. Bravo à tous. On a beaucoup aimé !
C.P.


18h :
Survivre  par le groupe Soupir Héros
Quoi de mieux pour finir ce mois de festival riche en émotions, qu'une soirée Rock 'n' Roll à la Maison des Confluences? Soupir Heros, c'est Charles à la guitare et au chant, Laurent à la basse, Samuel à la batterie et Maxime à la guitare. C'est un mélange de pop, de rock et de funk pour le plaisir de vos oreilles et de votre corps. C'est un ensemble de chansons écrites et composées dans l'objectif de réveiller le héros ou anti-héros qui sommeille en chacun d'entre nous. C:\Users\USER\Pictures\LaRéplique 2015\Spectacle Survivre\Spectacle Survivre photos retouchées\_DSC8420.JPG
Patiemment mais sûrement, il s'est ainsi réveillé et a pris possession de notre corps le temps d'une soirée. Même un peu timide, assis dans les gradins, le public ne pouvait plus désormais s'empêcher d'esquisser quelques déhanchés au rythme des musiciens. Dans une salle qui n'a pas l'habitude d'accueillir des groupes de musique, ils nous ont conquis et conclu avec maestria La Réplique 2015. On leur souhaite qu'ils en réveillent d'autres, encore et encore lors de leurs prochains concerts.
T.G.


19h30
Fête de clôture
(Hélas pas de photos pour cette clôture ! Si quelqu’un en a…)
Il y avait foule à ce moment festif pour clore ce mois de festival. Les 39 troupes étaient presque toutes représentées. L’équipe organisatrice du festival avait préparé à la sauvette un petit spectacle : Un jury un peu barjot discutant de chaque spectacle pour savoir auquel adresser la Réplique d’Or. Finalement chaque troupe avait présenté un  si bon spectacle  et fait preuve d’un tellement bon esprit qu’il était impossible d’en laisser une seule de côté. Chaque troupe est donc partie avec son trophée, très gourmand bien entendu ! Bravo à tous !
Le festival LaRéplique 2015 a atteint encore plus que lors des éditions précédentes l’objectif qui est le sien : Faire de ce festival un temps de rencontres, d’échanges et de partages où tout le monde met la main à la pâte. Le festival de tous ! Le public ne s’y est pas trompé qui est venu nombreux et reparti heureux.
Le tout s’est terminé par le pot de l’amitié pour un  nouveau moment d’échanges et de plaisir.



Mais auparavant sont venus la multitude de remerciements :

Un grand merci à tous, comédiens des troupes, bénévoles (des troupes et d’ailleurs), aux lieux qui nous ont accueillis, le TNT et la Maison des Confluences et bien sûr à tout leur personnel, à Nicolas Lebreton photographe amateur, un immense merci à Rémi et Sofiana, et Marie-Aude, techniciens bénévoles aux Confluences, aux organisateurs du festival, membres du Collectif Contes à Rebours rejoints par des comédiens ou metteurs en scène d’autres troupes, au Collectif Contes à rebours…
Un grand merci à la Ville de Nantes pour son aide et sa confiance et à nos sponsors : Impec Entretien, Super U Dalby, Cedreo, La Mie Câline (attention : celle de l’allée Brancas), Rigolettes Nantaises, Crédit Agricole Atlantique Vendée.
Grand  merci aussi aux médias qui nous ont aidés : Presse Océan, Ouest-France, Sun Radio, Prun’, AlterNantes, Pulso Matic, Vlipp.fr et les autres… Aux responsables de la SNCF et du marché de la Petite Hollande d’avoir accueilli une représentation surprise.
Merci à tous et à l’année prochaine !





Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Programmation festival LaRéplique edition 2024

La programmation LaRéplique 2022